Parce que nous vivons "hors sol et sous serre" : merci à ma consœur formatrice Alexina Beuret, pour cette expression si parlante! Nous vivons coupés de la terre, de la nature, de nos racines, nos origines, et aussi coupés du ciel, du sens de notre existence, du plus grand que nous, de la cyclicité de la vie, de la nature.

Les peuples racines, à l'inverse de nous, ont préservé leur lien à la nature, ils se sentent faire partie de ce tout sans différenciation, ni hiérarchie entre les règnes : humain, végétal, animal, minéral. Ils vivent dans le respect et la réciprocité du vivant.

Cette séparation, cette rupture a des conséquences lourdes : surexploitation de la nature, consommation des ressources, destruction de la biodiversité... Une véritable catastrophe écologique !

Depuis que l'humain existe les rituels existent, les rituels sont un pont entre nous, simples humains et le plus grand que nous, ce qui nous échappe et qu'on ne maîtrise pas, le mystère de la vie, l'Univers, le Grand Tout (ou tout autre nom que vous voulez lui donner). Dans notre histoire, la religion s'est approprié cette reliance à plus grand que soi, en n'en prenant qu'une partie, en rejetant toute la sagesse autour du féminin et des plantes et bien d'autres choses encore, ce qui a donné la fameuse chasse aux sorcières. Et aujourd'hui, alors que la religion n'est plus partagée par tous, nous sommes perdus, nous vivons une véritable et immense perte de sens.

Nos écorituels ramènent du sens dans la vie des humains grâce à 3 fondements : leur universalité, la cyclicité, et l'écologie.

Universalité : la nature a cette force de nous rassembler, de nous faire nous rejoindre dans l'universel, peu importe nos croyances, notre religion, notre origine, notre âge, la nature nous rassemble, elle nous accueille et parle à chacun de nous. Nos pratiques d'écorituels se relient uniquement à la nature, au vivant : pas de dogme, la nature apporte sa sacralité, elle est sacrée en elle-même, elle est le mystère de la vie.

Cyclicité : les écorituels nous permettent de nous relier au cycle perpétuel du vivant, ce cycle bien plus grand que nous, qui nous entraîne dans sa spirale de vie. Chaque blocage rencontré, et exploré au sein de nos écorituels, ne fait pas le poids devant ce grand cycle perpétuel de la vie : la nature nous emporte avec elle, dissout les blocages, nous ramène à l'idée que tout passe, tout se transforme, et qu'après l'hiver vient toujours le printemps.

Ecologie : Permettre aux humains de se relier à la terre est une urgence écologique !

Nous nous sentons souvent impuissants face à l'urgence écologique. Les écorituels nous permettent de devenir des militants écologistes pacifiques, en faisant changer les choses de l'intérieur, en retrouvant notre place, en reliant les humains à la terre, en leur faisant voir tout ce que la nature leur apporte et leur permet. Nos pratiques d'écorituels nous amènent à nous reconnecter profondément à la nature, à nous relier à elle, à la respecter, à l'honorer, à la célébrer, et la nature nous le rend bien, avec sa beauté, ses messages teintés de synchronicités, ses miroirs reflétant sa présence en nous et le sens de ses évolutions. En la redécouvrant, sous ces aspects encore inconnus et si précieux, en la voyant contribuer à nous faire grandir dans nos parcours d'humains, en s'émerveillant de sa beauté sans cesse renouvelée, les écorituels transforment notre lien, le renforcent, le structure et lui redonnent du sens. Et c'est ainsi, qu'en lien avec la nature, nous reprenons notre place d'humains sur la terre, une place respectueuse, chargée de sens, une place de Gardien.

Un immense merci à Alexina Beuret pour toute cette réflexion autour du sens des écorituels, que je vous restitue ici.