21 décembre, jour de solstice, le 3e des jours les plus courts de l’année, je suis prête à descendre encore dans les abîmes de mon être. La nature m’appelle, le vent, la pluie... la nuit... qu'a-t-elle à me dire ?

Je n'ai plus peur de la nuit, de l’ombre, je me sens en sécurité, tout est clair, je vois comme ces ombres sont humanité, comme ces nuits noires de l’âme sont devenues des pépites dans ma vie. Que de beauté dans cette noirceur, et des guides toujours présents même dans les profondeurs de la nuit : grand-mère Lune et le bol médecine des étoiles m’accompagnent, comme la promesse toujours tenue, qu’il y aura toujours une lumière qui scintille dans la nuit, et que le jour renaît après la nuit.

Et les messages se diffusent, le temps du rêve s’étend, dans ses longues nuits, et qu’en reste-t-il au réveil ? Images, symboles, ressentis, comme des perles de sagesse, envoyées par les ancêtres, depuis la nation du ciel. Ces dernières années, je sentais venir ce moment où je serais prête, mais il restait de la peur, cet immense besoin de lumière, cette tristesse latente, cette colère toujours prête à jaillir, alors je remplissais le vide, et je m’occupais l’esprit pour que ça passe plus vite, qu’on en finisse avec ces jours si courts et ces nuits si longues.

Ce temps est révolu, chaque minute de nuit qui s’écoule, je veux la savourer, chaque rêve qui se présente, je veux l’ancrer, chaque émotion qui me traverse, je veux l’accueillir avec tout mon amour. Je veux aimer les longues nuits d’hiver autant que les longues journées d’été. Je veux honorer ce cycle perpétuel de vie, être présente et réceptive à chaque étape, et grandir avec lui.

C'est dans la nuit la plus profonde que j'ai rencontrée ma vulnérabilité, et c'est en la rencontrant que je me suis rencontrée, moi. L’authentique moi, le souffle de mon âme, en enlevant couche après couche, les croyances, les peurs, les masques, pour arriver au cœur de moi, niché dans la pureté et l’absolu, relié au grand tout, mon âme.

Quelle magnifique rencontre que de se rencontrer soi, et de se sentir uni à l'Univers tout entier. Alors osez ouvrir votre cœur au silence et à la nuit, osez accueillir votre vulnérabilité, vos ombres, car derrière ce cache le plus beau des cadeaux.

AHO